De l’agitation au moulin Damay
Prévue en juin 2022, la déconstruction du moulin Damay, en entrée de ville, a été reportée de plus d’un an notamment en raison de l’état des vannages. Mais depuis début septembre, le chantier a enfin démarré et il durera de longues semaines.
Dans le cadre du projet d’aménagement du site de l’ancien moulin Damay, la ville de Péronne a lancé le chantier de mise en place d’un nouvel ouvrage de régulation du niveau d’eau à l’amont du site. L’objectif est que l’ouvrage soit automatisé après démolition des bâtiments. Mais avant la démolition ou déconstruction du moulin Damay, annoncée pour février 2024, le vannage doit être remplacé avant d’être automatisé, ce qui permettra de stabiliser les berges des étangs en amont de l'édifice. Après moult péripéties, la pose du nouveau vannage devait débuter le 11 octobre.
Pendant toute la durée des travaux, un batardeau en argile sera érigé à l’aval du Pont Blackburn. Il a fallu rénover le vannage du Pont Saint-Pierre pour gérer les écoulements. L’espace entre le batardeau et le vannage actuel a été mis à sec. Et une opération de sauvegarde des poissons a eu lieu afin d’éviter une mortalité trop importante (goujons, gardons, tanches, silures, ablettes...).
Pose d’un nouveau vannage
Les opérations de nettoyage se poursuivaient ces derniers jours dans le lit asséché de la Somme, aux pieds du moulin de la famille Damay. D’ailleurs des obus et des boulets de la Première Guerre ont été découverts sur un site dont on se doutait bien qu’il révélerait des vestiges. Evidemment, d’autres éléments ont été retrouvés, essentiellement des déchets métalliques (garde-corps, vélos, panneaux routiers, poutres, ustensiles de cuisines, etc.).
L’actuel ouvrage hydraulique est en mauvais état et n’est plus manoeuvrable. Il sera donc difficile d’assurer le bon écoulement des eaux dans le cadre de la déviation. Ainsi, l’ouvrage hydraulique sera supprimé au profit du nouveau vannage, manoeuvré par l’entreprise pendant la durée des travaux, de façon à maintenir la cote du plan d’eau amont (Robecourt).
Rappelons que la tour, à l’extrémité gauche du site, ne sera pas détruite afin de préserver l’habitat des chauves-souris et espèces protégées qui ont pris place dans le bâtiment depuis plusieurs dizaines d’années. Comme les hirondelles et rougequeues qui ont trouvé refuge dans cette partie de la rue Saint Fursy.
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Péronne, le 10 octobre 2023